Je rêvais d’un étang. 6 juin, 2010
merci Natsu pour ce joli montage ; http://natsu.unblog.fr/
Je rêvais d’un étang.
M’éloigner de la table de travail et de l’écran de l’ordinateur
Me rapprocher d’une fenêtre, l’ouvrir et respirer
Me laisser envahir par les senteurs de fleurs
De leurs parfums à la fois sucrés et épicés
Fermer les yeux, juste quelques secondes
Laisser de côté mon travail, rien n’est urgent
Oublier ce qui se passe, au présent, dans ce monde
Les conflits d’hommes, la pollution de l’océan
La destruction inconsciente de notre mère la Terre
Me détacher de la réalité, laisser mon esprit s’envoler
Te rejoindre dans mon monde imaginaire,
La journée sera longue et j’ai besoin de te retrouver
Mon cœur bat plus fort à la pensée que tu seras toujours là
À m’attendre, en ouvrant largement tes bras
Pour que je puisse m’y blottir
M’y sentir protégée et aimée
Où je me laisserai aller à dormir.
Tu m’entraînes au milieu d’un étang
Sur une barque aux couleurs écaillées
Je laisse sur l’eau, ma main glisser
Touchant au hasard des typhas et des nénuphars blancs
Je suis là, en face de toi, et te regarde ramer
Le soleil est haut dans le ciel, nous sommes en fin de matinée.
Une rame se prend dans les roseaux
Et reste coincée
Tu te lèves pour la dégager
La barque se met à tanguer
Déséquilibrés, nous tombons à l’eau.
Les grenouilles se moquent de nous, elles se mettent gaiement à croasser
La mare est profonde et légèrement transparente
Mes pieds se sont emmêlés dans des algues et des plantes oxygénantes
Tu te rapproches de moi et dans tes bras, immobilisée,
Je ne suis pas effrayée, et me laisse aller à t’embrasser.
Mon corps sur le tien, mes pieds se sont dégagés,
Et je te laisse sur la berge me ramener.
Sur une petite plage de galets, nos deux corps sont allongés
Nous sommes nus et nos vêtements sont mis à sécher sur un rocher
Le soleil, toujours présent, est généreux
Rendant étincelantes quelques perles d’eau sur ton corps et dans tes cheveux.
Nos corps brûlent, mais le soleil n’est pas en cause
Il n’y a qu’un moyen d’apaiser, ce brasier
Mais à cet instant, je m’éveille et finis ma pause
Vivement demain, que je puisse te retrouver.
(M.H.)
c’est tres beau
***merci, Isabelle****
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