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Halloween 31 octobre, 2010
Ce soir, la lune sera rousse
alors…auriez-vous la frousse
http://www.youtube.com/v/cipyZnP2KvA?fs=1&hl=en_US
Ce soir, la lune sera rousse
alors…auriez-vous la frousse
http://www.youtube.com/v/cipyZnP2KvA?fs=1&hl=en_US
Une étincelle virtuelle.
Comment cela a-t-il pu se produire ?
Comment ais-je pu me laisser tenter?
Je ne suis pas si facile à séduire
Et pourtant, tu occupes mes pensées.
C’est la faute à cette maudite araignée
Je m’en suis trop approchée
Dans mes nuits sans sommeil
Elle m’a piégée, cette jolie demoiselle
Elle brillait dans mon ciel sans étoiles
Et j’étais sous le charme de sa toile
Un ouvrage aux milles illuminations
Tissé de peine, de joie et de passions
Elle m’invitait à me faire connaître
Me montrait des sites merveilleux
J’y rencontrais des peintres et des poètes
Des voyageurs, des gens heureux
Tous voulaient être mon ami
Alors je me suis présentée en utilisant les ondes
J’avais tant besoin de compagnie
C’est si tentant d’accéder à ce nouveau monde.
L’araignée généreuse, éblouissante m’accueillit
Elle me conseillait, me guidait, m’initiait
Et faisait en sorte que restent éclairées mes nuits
J’avais tant de chose à écrire, à partager
Que je ne voulais plus rester confinée
Dans mon quotidien, où la réalité
Est devenue une grande solitude
De par le fait que tout n’y est plus qu’habitude
Formalité, inertie, morosité.
Je me plaisais dans cet univers de relations
Où des affinités, des amitiés se créent
Je pouvais enfin laisser libre cours à mon imagination
Et écrire, lire ou écouter ce qui me passionnait
Puis, un soir, je t’y ai rencontré
Toi, un être de lumière et de douceur
Tu t’es emparé de mes pensées
Que même en éteignant l’ordinateur
Je n’arrive plus à t’en chasser.
Mais tu n’es pas le soleil
Juste une onde qui m’a transpercée
Une bien jolie « étincelle virtuelle » …
Que me suis-je donc imaginée !
(M.H).
Le cerisier de la discorde.
Un oiseau venant d’un pays lointain, prit dans une averse, chercha un endroit pour se protéger.
En ce mois d’avril, les arbres d’un verger commençaient à être en fleurs.
Du ciel, l’oiseau aperçut un magnifique cerisier.
Il le survola une première fois, hésita, puis il prit la décision de s’y poser.
L’arbre était feuillu et abritait pas mal d’autres volatiles.
Leur plumage était à chacun différent mais ils avaient le même ramage.
L’oiseau au début fut accueilli chaleureusement.
Un nouveau voisin est toujours un sujet intéressant.
D’autant plus qu’il était différent de par son plumage qui était très coloré et sans doute un peu trop voyant, mais également de par son sifflement.
L’oiseau était infatigable, il chantait de jour comme de nuit.
Les diurnes commencèrent à l’ignorer et dès la tombée de la nuit les nocturnes fuirent le cerisier pour aller sans doute chasser dans d’autres lieux.
L’été arriva et le cerisier chargé de fruits attira de nouveaux arrivants.
Mais les oiseaux, ceux qui les premiers avaient occupé ce cerisier, commencèrent à piailler car les branches les mieux fournies se trouvaient à présent occupées par ce nouvel arrivage.
La discorde s’installa dans le cerisier.
Les nouveaux avaient un chant mélodieux, ils se comprenaient entre eux, ce qui ne plaisait pas aux anciens.
Puis l’été passa à son tour et l’automne fit son entrée.
L’arbre commença à perdre ses feuilles, offrant moins d’ombrage et devenant la proie des premiers vents d’hiver.
Les anciens qui se faisaient rares, se cachaient dans des haies et attendaient que les oiseaux les plus colorés migrent afin de récupérer leur cerisier.
Mais les saisons mettent souvent du temps à s’affirmer.
Il aura fallu d’un orage pour que l’arbre de discorde soit foudroyé, alors ni les anciens oiseaux, ni les nouveaux, ne trouvèrent d’aussi bel arbre que pour s’y arrêter, ne serait-ce que quelques instants.
(M.H)
La libellule et la grenouille
Une petite libellule venant d’une région lointaine cherchait un endroit pour faire une halte, juste le temps de se reposer avant de poursuivre son long voyage.
Elle aperçut une petite mare bordée de lierre et de quelques lichens, un saule pleureur y laissait paresseusement tremper ses feuilles vert tendre et quelques joncs dépassaient de l’eau.
Un nénuphar avec de larges feuilles et un bouton de lotus à peine éclos l’invitait à s’y poser.
Lorsqu’elle s’en approcha, une grenouille y séjournait déjà.
La libellule salua gaiement sa nouvelle voisine dans son langage d’insecte.
La grenouille émit un doux croassement.
Pensant qu’elle lui répondait courtoisement , l’odonate se posa sur le nénuphar et c’est là…
que se termina son voyage.
(M.H.)
Quelle leçon pourrais-je tirer de cette petite histoire?
L’oiseau de toutes les couleurs.
Les yeux fermés
Je me laisse aller dans le canapé
Je prends une grande inspiration
Et m’allonge de tout mon long
Je serre un coussin épais entre mes bras
Je suis enfin prête à partir… là-bas
Je me love, les genoux contre mon cœur
Je me sens légère comme en apesanteur
Et commence alors pour moi la grande évasion
Vers ce monde de pure création
Les portes de mon esprit
S’ouvrent sur un monde enchanteur
Et j’y retrouve mon ami
Un oiseau de toutes les couleurs
Son chant est mélodieux et charmeur
Il me fait rire et allège mon cœur
J’en oublie mes soucis de la réalité
Et sous ses ailes colorées
J’y trouve un abri et me laisse emporter
Je lui révèle ma vraie identité
Celle que de jour je dois masquer
Avec lui je retrouve ma féminité
Ma vraie nature, ma fragilité
Je lui ouvre mon cœur et libère des secrets
Que d’ordinaire je préfère confiner
L’oiseau fier est là, il m’écoute et me protège
Mais ce volatile n’existe hélas… que dans mes rêves.
(M.H)
Une pomme qui s’envole
Salut premières belles nuits d’automne
où dehors il n’y a que le vent qui chantonne
Devant son ordinateur se retrouve une pomme
qui serait moins seule en somme…
Si elle pouvait rencontrer un ver
ni l’une ni l’autre ne serait solitaire.
Alors que faire du temps qu’il lui reste avant de s’endormir
si ce n’est d’utiliser la toile pour partir…
http://www.youtube.com/v/C_owhTGFJPc?fs=1
Habitudes.
mon compagnon, mon ami
je te vois au lever du soleil et puis tu disparais
tu brilles par ton absence sur ma journée
et ce n’est que lorsque la lumière s’affaiblit
que tu réapparais
à la fois heureux et fatigué
tu me dis « bonjour mon amour » et me souris
tu m’embrasses et regardes ce que je fais
me parles de toi, de tes collègues, de ton métier
et je suis là, j’écoute ce que tu me dis
tête baissée, je n’arrive plus à te regarder
mes yeux ne sont plus éblouis par ta clarté
ils se sont aguerris de toi probablement
d’un astre de lumière tu es devenu l’opposé
tu es sombre et presque transparent
l’habitude de vivre ensemble s’est installée
plus de surprise, plus d’étonnement
le soleil s’en est allé, la lune l’a remplacé
nous sommes des amants vieillissants
nous n’avons pas vu les années filées
pris dans la spirale du temps
impossible de nous retrouver, de nous isoler
et de refaire le point sur nos sentiments
qui semblent de plus en plus s’éloigner
nous n’y arriverons plus toi et moi
tu ne ressens plus ma peine ni mes pleurs
et même si je sais qu’au fond de toi
il y a encore une flamme qui te brûle le cœur
le mien est devenu si froid
que mes espoirs et mes rêves sont ailleurs
on ne peut revenir sur le passé
corriger nos faiblesses, nos manquements
C’est décidé je te quitte, je m’en vais
j’ai gardé en moi mes larmes trop longtemps
et je n’ai plus envie de rêver
que quelque part quelqu’un m’attend.
(M.H)
La tristesse,
C’est comme un nuage qui voile le soleil, mais çela n’empêche pas la lumière de passer.
Certes, elle est moins forte, mais elle est là.
Il suffit juste qu’il y ait un peu de vent pour que le nuage se déplace et qu’il laisse l’astre de lumière rayonner dans son entièreté.
Ensemble, faisons ce courant d’air, il finira bien par s’en aller!
(M.H)
Le voyage en train.
Prendre du temps, juste quelques secondes
Et partir dans cet autre monde
Les yeux fermés, je m’imagine dans cette gare
Je suis là sur le quai et me réjouis de ce départ
Je pars en voyage
D’une main je porte un petit bagage
De l’autre je serre le billet
Mon rêve peut commencer
D’un tunnel sort un serpent de métal
Il est rapide et glisse sur les rails
Ses yeux jaunes sont éblouissants
Son sifflement est perçant
Le lieu en cette nuit est déserté
Le train ralentit et arrive à quai
Dans un grand claquement
Une porte s’ouvre automatiquement
M’invitant à monter dans un wagon
À peine éclairé par de petits néons
Je me déplace entre les rangées
De banquettes recouvertes de velours gris foncé
Un homme me dévisage et me sourit
Il m’invite à m’asseoir en face de lui
Tous les autres sièges sont occupés
J’hésite, mais l’homme s’est déjà levé
Il me prend mon bagage et le met dans un filet
Placé au dessus de la fenêtre et prévu à cet effet
Un coup de sifflet retentit dans la nuit
Je m’installe sur la banquette et le remercie
L’homme reprend sa place, le train démarre
Les quais disparaissent, de même que la gare
J’appuie mon front contre la vitre
Je ne vois pas au travers, tout va si vite
L’homme se laisse aller contre le dossier
Ses jambes sont tendues et ses bras croisés
Le carreau est devenu un miroir
Où se rencontrent nos regards
L’homme a une envie de rire
Intimidée je me mets à rougir
C’est lui en premier qui engage la conversation
Et nous en venons à parler de nos destinations
Tous deux nous nous rendons au même endroit
Il va y retrouver son amie, moi j’y vais… pour te rencontrer toi.
(M.H)